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La potière

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Voyageuse au long cours, fascinée depuis longtemps par l'orient, je suis forcément tombée en extase devant les émaux chinois des premiers siècles de notre ère. En effet, alors qu'en Europe on produisait des pots de terre cuite à trois couleurs, les Chinois avaient inventé la porcelaine, maîtrisaient déjà les cuissons à hautes températures (au-delà de 1200°) et ils avaient découvert les émaux.
Chimiquement, l'émail est une couche de verre fondu auquel on a donné une texture et une couleur. En pratique, on élabore une recette avec des minéraux (roches broyées, cendres, argiles) que l'on colore avec des oxydes métalliques. Le résultat final dépend complètement de la magie du feu : la même recette peut donner des choses radicalement différentes en fonction de la température et de l'atmosphère du four (présence ou non d'oxygène).

Évidemment, il n'en fallait pas plus pour que je me (re)mette au calcul molaire et tente moi aussi de soulever un coin du rideau pour pénétrer dans ce monde un peu onirique des émaux de grand feu.
Oui mais voilà, on ne se refait pas et la Chine c'est très loin ; moi je vis dans la vallée des noyers, au pied du Vercors. Alors le défi que je me suis lancé est de chercher avec les matériaux d'ici à créer des émaux et des gammes qui tendent vers la perfection de là-bas. Rien que ça.

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